Chris Salter
Lieu
La Bourse - Rops
Langue
Anglais
Horaire et dates
- Le 27 oct. de 16:10 à 16:50
Chris Salter est professeur d’arts immersifs et directeur de l’Immersive Arts Space à l’Université des arts de Zurich (ZHdK). Il est également professeur émérite en design et en arts informatiques à l’université Concordia de Montréal, ancien codirecteur du réseau Hexagram pour la recherche-création en arts, cultures et technologies et cofondateur de l’institut Milieux à Concordia. Il a étudié la philosophie et l’économie et a obtenu un doctorat en études théâtrales avec recherche en musique assistée par ordinateur à l’Université de Stanford.
Son travail artistique a été présenté dans le monde entier, notamment à la Biennale d’architecture de Venise, au Barbican Centre, au Berliner Festspiele, au Wiener Festwochen, au ZKM, au Kunstfest Weimar, au Musée d’art contemporain, à la Muffathalle, à MUTEK, au festival EXIT et à la Place des Arts de Montréal, parmi bien d’autres. Il est l’auteur de Entangled : Technology and the Transformation of Performance (2010), Alien Agency : Experimental Encounters with Art in the Making (2015) et Sensing Machines (2022), tous publiés par MIT Press.
The art, science and politics of immersion
(L’art, la science et la politique de l’immersion)
En 1968, la conservatrice d’origine polonaise Jascia Reichardt a inauguré à l’ICA de Londres une exposition historique intitulée Cybernetic Serendipty, dans laquelle toutes sortes de dispositifs, d’objets et de sculptures équipés de capteurs étaient prêts à faire entrer l’art dans une nouvelle ère technologique. Il est remarquable qu’au cours des 54 années qui se sont écoulées depuis l’exposition de Reichardt, le nombre de capteurs, d’algorithmes et de dispositifs toujours plus complexes n’a cessé d’augmenter, mais l’objectif est resté essentiellement le même : utiliser des capteurs artificiels comme partie intégrante d’une œuvre d’art afin que celle-ci puisse “donner un sens” à son “monde” et y répondre. Cependant, nos sens humains sont nécessaires pour conduire et alimenter des expériences immersives toujours nouvelles en étant de plus en plus “couplés” ou liés à un monde simulé, généré par des machines.
Cet exposé se penchera sur les environnements immersifs de TeamLab installés dans les décharges de Tokyo, sur les visions des artistes des années 1960 visant à créer de nouveaux types d'”environnements réactifs” et sur l’ère “métaverse” de la réalité étendue qui vient d’émerger, afin de brosser un tableau historique et sociotechnique critique de nos visions actuelles et futures de l’art à l’ère de l’immersion.