Caroline Le Méhauté
Lieu
Le Pavillon
Langue
Tout
Horaire et dates
- Ouvert tous les jours de 10h à 18h
Née en 1982 à Toulouse, Caroline Le Méhauté vit et travaille à Bruxelles.
Ses œuvres sont présentées dans des expositions personnelles et collectives dont : Whitehouse Gallery (Lovenjoel), La Médiatine (Bruxelles), The Elemental (Palm Springs, Californie), Block T (Dublin), Postfuhramt Ouest (Berlin), Marseille-Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture, Spazio Testoni (Bologne), Musée National du Burkina Faso (Ouagadougou).
Elle reçoit la mention du prix de la Fondation Marie-Louise-Jacques 2022, le prix Carré sur Seine 2021 et le prix Art [ ] Collector 2020.
Négociation 109 - Croître en Silence
Dans le cadre de l’exposition Capture #2 qui se tiendra au Pavillon du 23 septembre 2023 au 14 janvier 2024
“Caroline Le Méhauté crée à la croisée de différents médiums, dessin, vidéo, sculpture, installation. Elle a notamment réalisé une série de sculptures et installations à partir de terre, plus précisément une variété de tourbe qui n’a jamais été cultivée par l’homme. La terre pour l’artiste est une matière vivante, évolutive, changeante qui a sa propre dynamique. Elle invite par ses œuvres à envisager un changement de relation à notre environnement, le titre Négociation est donné à chacune de ses sculptures comme métaphore d’une relation au monde qui doit être sans cesse interrogée, renouvelée. Chacune de ses œuvres peut être perçue comme un élément d’une poétique de la terre à travers laquelle nous amplifions notre sensibilité à l’élément terre comme l’une des sources du vivant.
Négociation 109 – Croître en Silence se présente sous la forme d’un obélisque dont l’âme est en bois et le corps en tourbe. Que nous dit cette négociation ? Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que l’obélisque est dans l’Égypte antique la représentation d’un rayon de soleil. La tourbe quant à elle est du pur carbone qui se crée dans un temps long, un temps géologique, par l’action de la photosynthèse. J’aime voir dans cette œuvre la métaphore de la force d’élancement contenue dans le terrestre qui est l’alliance de vie entre minéral, végétal et animal. La force d’élancement pourrait être considérée comme l’alpha du vivant. Mais pourquoi en silence ? Le silence absolu, c’est-à-dire l’absence de tout son audible, est une pure vue de l’esprit. Le silence relatif, c’est-à-dire l’absence de sons indésirables, nous est la plupart du temps inaccessible dans le paysage terrestre urbanisé, mécanisé. L’expérience humaine du désert est ce qui nous rapproche le plus de la musique des origines de la vie. Le silence est peut-être ici l’appel à se taire pour à nouveau entendre la symphonie du vivant.”
Christopher Yggdre
Commissaire d’exposition Fondation Laccolade
